Les villes-mondes ne sont pas le futur : elles font le futur. Dépassant le cadre strict des frontières nationales, elles créent les modes, pensent les innovations, travaillent à la réinvention de notre monde. Elles sont des ports d’attache incontournables aux citoyens du monde que nous sommes devenus. Un nouveau monde se lève, crée des opportunités, fait circuler intelligences et de nouvelles créativités au sein de villes appelées à se répondre, à se mélanger, à se développer, à échanger. Ces métropoles mondiales construisent l’économie-monde. Elles sont débarrassées des contraintes liées à la distance voire à la langue : la digitalisation, la dématérialisation et les réseaux sociaux sont déjà passés par là ! Les comprendre, c’est cerner les enjeux de demain et notre futur. Le décryptage et la connaissance fine de ce système tiennent compte des spécificités culturelles, sociales, linguistiques, historiques, religieuses de chacun. C’est pour nous la seule façon de lutter contre l’obscurantisme, les barbaries, les totalitarismes.
C’est pourquoi plutôt que de les mesurer et les comparer, il convient d’observer ces « nouvelles » villes-mondes, de les envisager comme des champs de potentialités, d’expériences positives, afin de dresser un inventaire des avancées des uns et des autres, de leur manière de relever les défis pour tenter d’en faire des espaces de bien vivre, de mieux vivre. Pour s’en inspirer. Pour inspirer. Car au delà des recherches individuelles propres à chacune de ces métropoles, la coopération entre les villes apparaît déterminante pour relever les défis auxquels elles sont confrontées. L’échange de bonnes pratiques, la circulation de l’information, les inspirations croisées, le partage d’ambitions, de réflexions, d’actions, sont cruciales pour dégager une politique innovante et urbaine au service des citoyens.
Un sujet grisant, étourdissant, passionnant qui dessine les contours d’un nouveau monde, d’une nouvelle humanité où tout peut advenir. Il mérite qu’on lui consacre un observatoire à lui seul. Il en va de notre compréhension des enjeux de demain. Il en va de notre capacité d’adaptation face à ces mutations radicales.